Le statut de l’auto-entreprise est particulièrement populaire, puisqu’il permet de créer rapidement une activité à moindre coût et sans lourdes formalités. Chaque année, de nombreux entrepreneurs suivent cette voie, même s’il n’est pas si facile de développer une auto-entreprise. Au-delà des raisons qui poussent tout un chacun à choisir ce statut juridique, intéressons-nous aux étapes clés de la création d’une auto-entreprise, notamment parce que la démarche s’avère très simple contrairement aux idées reçues.
Créer son auto-entreprise en ligne
Eh oui ! Fini le temps où il était nécessaire d’envoyer des dizaines de papiers par courrier, aujourd’hui, la création d’une auto-entreprise se fait intégralement en ligne. Il s’agit donc d’effectuer sa déclaration de début d’activité sur le site internet officiel du statut, directement géré par l’URSSAF.
À ce titre, il faut toutefois pouvoir fournir une copie de sa pièce d’identité et le formulaire P0 dûment rempli et signé, notamment en ce qui concerne les parties qui traitent de l’activité exercée, des informations civiles, du choix de la domiciliation, de l’option choisie pour le versement des cotisations, etc.
Une fois le dossier en ligne validé, la structure compétente (en fonction de la nature de l’activité) prend en charge la création de l’auto-entreprise. Il peut ainsi s’agir de la Chambre de Commerce et de l’Industrie pour une activité commerciale, de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour une activité artisanale, de l’URSSAF directement pour les professions libérales, ou du greffe du tribunal de commerce compétent pour les agents commerciaux.
Attention, des justificatifs complémentaires peuvent être demandés pour les activités artisanales et commerciales, à commencer par :
- un justificatif de domicile ;
- une déclaration sur l’honneur de non-condamnation.
Certaines professions réglementées doivent aussi prouver leur qualification ou leur diplôme, comme les métiers du bâtiment, de la fabrication de produits frais, de l’entretien et de la réparation de véhicules, de la coiffure et de l’esthétique, etc.
De même, les commerçants doivent présenter un justificatif de domicile et une déclaration sur l’honneur de non-condamnation.
Si vous ne souhaitez pas donner votre adresse personnelle, vous pouvez opter pour la domiciliation, ce qui vous permet aussi d’avoir une adresse « prestigieuse », par exemple avec une domiciliation, pour votre auto-entreprise, à Paris.
Réceptionner les documents importants
Une fois que la demande de création de l’auto-entreprise a été traitée, l’entrepreneur reçoit un certain nombre de documents qu’il doit conserver précieusement. Il s’agit ainsi :
- du certificat d’inscription au répertoire des entreprises et des établissements (avec le numéro SIRET et le code APE) ;
- de la notification d’affiliation au régime du micro-entrepreneur ;
- d’un extrait K ou D1 qui atteste de l’immatriculation si vous êtes artisan et/ou commerçant ;
- d’une notification d’affiliation à la Sécurité Sociale des Indépendants.
Une fois ces divers documents reçus, l’auto-entrepreneur peut débuter son activité en toute légalité. Toutefois, il doit aussi veiller à assurer les formalités nécessaires après l’inscription, notamment en ce qui concerne la déclaration du chiffre d’affaires de l’auto-entreprise, que ce soit de manière mensuelle ou par le biais d’une déclaration trimestrielle. C’est à l’issue de cette démarche obligatoire que le calcul des cotisations sociales, des taxes, de la contribution à la formation professionnelle ou encore du versement forfaitaire libératoire pourra être effectué.