Face à l’émergence du portage salarial sur le marché du travail, la création d’une société de portage intéresse de plus en plus de professionnels. Alors qu’elle permet à un entrepreneur d’exercer son activité en indépendant, sans avoir à créer une entreprise, une telle société permet aussi à un freelance de se libérer de la gestion administrative, à l’image des questions d’ordre fiscal, comptable et social. Si le fonctionnement du portage salarial est souvent abordé sous le prisme du salarié porté, qu’en est-il de sa création. Intéressé par cette perspective ? Voici tout ce que vous devez savoir pour créer votre société de portage.

Quelles sont les étapes de préparation avant la création d’une entreprise de portage ?

Comme n’importe quel statut d’entreprise, une société de portage salarial suit des formalités strictes de création. Pour commencer, l’entrepreneur doit passer certaines étapes traditionnelles, comme l’élaboration d’un business plan, d’une étude de marché ou d’un bilan prévisionnel de financement. De la même façon, tout créateur d’une entreprise de portage salarial doit réfléchir et anticiper les moyens dont il a besoin pour mener son projet, qu’il s’agisse du marketing, de la communication ou même du matériel nécessaire.

Enfin, l’entrepreneur, désireux de lancer son entreprise de portage salarial, doit réfléchir au régime juridique de sa société. Traditionnellement, on recense différentes formes sociales possible, comme la SA (société anonyme), la SARL (société à responsabilité limitée), ou même la SAS (société par actions simplifiée). En fonction de son choix, le dirigeant doit faire face à différentes contraintes administratives, ce qui implique de bien réfléchir à cette question.

Quelles sont les formalités de création d’une entreprise de portage salarial ?

Contrairement à une entreprise classique, toute société de portage salarial doit obtenir une autorisation d’exercice. En effet, le cadre de cette dernière est réglementé, et une déclaration d’activité doit impérativement être envoyée en 2 exemplaires, par lettre recommandée avec accusé de réception, à l’Inspecteur du Travail dont dépend le futur siège social de la société. Cette dernière doit faire état d’un certain nombre de mentions, avec par exemple :

  • le détail des activités de la future société ;
  • le nom, l’adresse du siège et la forme sociale de la société ;
  • la date de création de l’entreprise ;
  • l’identité du dirigeant, ou de tous les dirigeants s’il y en a plusieurs ;
  • le nombre de salariés envisagé ;
  • le nom de l’organisme de cotisation ;
  • le domaine concerné par l’activité de portage salarial.

Tant que la société n’a pas reçu son autorisation d’exercer en retour, dans un délai légal de 15 jours, cette dernière ne peut absolument pas commencer son activité.